Presse
On parle de La colère de Dieu dans la presse
“Littéralement Caudry’ (France)” salon du livre (4 décembre 2022)
Bruxelles, capitale de ma patrie, constitue le théâtre principal des événements qui vont se succéder dans « La colère de Dieu ». N’empêche que l’auteur nous embarquera aussi pour un voyage vers le sud, jusqu’aux villages les plus méridionaux du Maroc, et puis pour le Kosovo, l’Albanie, Londres… Comment pourrait-il en être autrement, connaissant le mélange multicolore qu’est le tissu social de notre capitale ? L’auteur empreint même le texte de ce multiculturalisme, n’hésitant pas à écrire des passages en néerlandais, en arabe, en espagnol. Cela aussi fait partie de notre identité aux multiples facettes.
Logiquement, les personnages et événements qui traversent ce roman sont tout aussi éclectiques. Il y a ceux qui tiennent le haut du pavé, d’autres au bas du fossé, et toute la panoplie entre les deux. Il y a ceux qui se défont, ceux qui se construisent. Ceux qui arrivent, ceux qui partent. Ceux qui croient, ceux qui ont perdu toute foi. Il y a une histoire sordide de meurtres en série, mais aussi une histoire émouvante d’entraide humaine, une histoire écœurante de manipulation politico-économique, plusieurs histoires d’amour en tous genres, une histoire de rencontre spirituelle… et je n’en énumère que quelques-unes. Les personnages sont si « vrais » que j’ai l’impression que je pourrais les croiser dans les rues de Bruxelles, sur le quai de la gare du Midi, dans une des galeries du centre-ville.
« La colère de Dieu » m’apparaît comme un reflet sincère de notre société. Les destins des personnages principaux entraînent le lecteur dans une lecture soutenue. L’on avance à bon train, tournant page après page pour connaître la suite. En chemin, toutefois, l’auteur sème volontiers des points d’interrogation, de suspension : des passages abordant des thèmes d’actualité, parsemés de phrases qui invitent à une réflexion profonde.
Jean Noël mélange avec justesse le doux, l’amer, l’acide et le salé pour obtenir une recette agréablement équilibrée, qui se greffe dans la mémoire. Dans cet univers foisonnant, la rencontre qui m’a semblé à moi la plus originale, est celle d’un monde profondément matérialiste et régi par l’argent, côtoyant des expériences de nature spirituelle. En somme, si l’auteur a rassemblé de nombreux citrons dans son panier, son roman est une limonade artisanale savamment balancée qui se boit comme du petit lait. N’hésitez pas à vous embarquer pour ce voyage déroutant qu’est « La colère de Dieu ».
L’auteur de ce premier roman, « La colère de Dieu », Jean Noël (Editions Jets d’Encre), est un philosophe. C’est d’ailleurs lui qui a créé les « Cafés philosophiques de Belgique ». Nous découvrons avec bonheur dans cet ouvrage un regard profond et amoureux sur Bruxelles. On suit une intrigue très réaliste dans le contexte de notre vie actuelle. On y aborde la religion, le mal, le vivre-ensemble. Comme il s’agit de médium, les chapitres ne sont pas numérotés mais indiqués, pour la première partie, en cartes du Tarot : Le Bateleur, la Papesse, l’Impératrice, etc. L’écriture est vivante et le récit vraiment passionnant.
Quand cette lecture m’a été proposée, j’ai été intriguée par le résumé et par la façon dont elle m’a été présentée. Comment ne pas avoir envie d’en apprendre plus ce sur ce personnage aux dons particuliers qui ont quelque peu transformé sa vie. C’est cette partie consacrée au tarot qui m’a intéressée et qui m’a donné envie de découvrir ce que l’auteur avait décidé de nous proposer à partir de cette base.
J’ai bien du mal à vous parler de cet ouvrage, car il est difficile de le résumer. Pourquoi ? Parce qu’il aborde tellement de thèmes différents et qu’il met en avant de nombreux personnages, aussi il est difficile de vous en parler sans être obligée de tout vous dévoiler, ce qui serait vraiment dommage. Il y a plusieurs intrigues différentes dans ce roman qui permettent à l’auteur d’approfondir des sujets qui lui tiennent à cœur.
L’œuvre est assez philosophique, de quoi nous plonger dans de nombreuses réflexions bien différentes, ce qui plaira à ceux qui aiment les romans qui vont plus loin qu’une simple intrigue à suivre. Il vous sortira totalement de votre quotidien, en vous emmenant ailleurs tant au niveau des pensées que des pays visités durant le récit. C’est un voyage étonnant et qui surprend à bien des moments, de quoi éveiller notre curiosité de lecteur.
J’ai particulièrement aimé tout ce qui touche à Silas et aux liens avec le tarot. Chaque chapitre porte le nom d’une carte et cela donne un certain rythme à cette histoire que j’ai bien aimé. Les dons de notre personnage m’ont assez fascinée et c’est ce qui m’a donné envie d’en apprendre toujours plus, étant constamment à la recherche des parties portant sur lui et de le retrouver.
Si toute cette partie m’a beaucoup plu, j’ai été moins passionnée par le reste. Tellement de sujets sont abordés qu’il y en a forcément certains qui nous intéressent plus que d’autres ce qui est normal. Mais cela ne m’a pas empêchée d’aller jusqu’au bout du roman et de suivre toutes les intrigues qui nous sont proposées. Je pense juste que je ne l’ai pas forcément lu au bon moment pour entrer pleinement dans toutes ses facettes, mais son originalité mérite largement la découverte.
Difficile, voire impossible, de résumer l’intrigue de ce roman en quelques lignes. Parce que l’auteur aborde une foule de thèmes soumis à la réflexion des protagonistes et à la nôtre. Parce que les personnages sont nombreux, qu’ils s’entrecroisent tout au long du livre, parce que les intentions perçues au départ ne sont plus les mêmes une fois qu’on est arrivé à la fin…
Un fil conducteur: le tarot et ses lames, qui rythment les chapitres en guise de titre. Il faut dire que le premier personnage qu’on rencontre est Silas, un araméen doué d’intuitions fortes qui confinent à la voyance. Les cartes de tarot sont les outils dont il se sert pour ordonner ses pensées et ses visions.
Au vu du titre, on sait aussi que la religion jouera un rôle important, et c’est bien le cas. Mais l’ouvrage est loin d’être religieux et passera l’Islam et le catholicisme à la moulinette de la plume de l’auteur.
Finalement, ce sont plusieurs intrigues qui se joueront au fil des pages, dont l’une résolument policière à la poursuite d’un tueur en série. le lecteur voyagera aussi, de la Belgique au Maroc en passant par la péninsule ibérique. Il entrera dans les arcanes de la politique bruxelloise, dans l’intimité des réfugiés syriens, dans les salles bruyantes des traders, dans des chambres à coucher respirant la luxure, dans le métro Maelbeek un matin de mars 2016,… Il suivra les pas d’un philosophe en quête de sens face à l’horreur, d’une bourgmestre qui finira au Kern, d’un prêtre portugais qui a aimé follement, d’une musulmane qui accomplit des miracles, d’un chien qui court sur trois pattes…
L’intrigue est foisonnante, curieusement addictive et bien souvent interpellante. Et personnage supplémentaire: Bruxelles ,que l’auteur connait comme sa poche et dont il semble si fier. Bruxelles la cosmopolite, Bruxelles l’égarée entre la Flandre et la Wallonie, Bruxelles terre d’accueil… ou pas, Bruxelles et ses quartiers chauds, Bruxelles et ses quartiers chics, Bruxelles et ses institutions européennes, Bruxelles et son église Sainte Marie qui ressemble à Sainte Sophie, Bruxelles et ses bières belges… Bruxelles, la belle.
Jean Noël nous partage tout cela et plus encore, à l’aide d’une plume fluide, oscillant parfois entre le français et le flamand (pas assez de Brusseleer à mon goût, mais ça aurait peut-être ajouté une couche de complexité pour le lecteur non belge). On sent que l’auteur est philosophe lui-même comme on sent qu’il éprouve des penchants pour la psychanalyse. Ca rend ce roman encore plus spécial et inclassable…
C’est même presque compliqué en cours de lecture de savoir si on aime ou pas, mais on ne peut s’empêcher d’avancer, comme si on était en quête sans savoir de quoi. Une expérience littéraire bien intéressante ma foi.
Un livre passionnant, un livre captivant, un livre qu’on ne sait plus lâcher des mains ,un livre qui vous extrait de la réalité ambiante pour vous faire parcourir les espaces infinis de la culture et du savoir. Enfin un livre qui est un véritable maelstrom emportant ses personnages dans les aventures les plus dangereuses aux frontières de la folie, aux frontières de la violence absolue et aux frontières de l’extase et de la béatitude.
Monsieur Noël réalise ce tour de force qui consiste à faire converger et résonner entre elles les différentes disciplines qui constituent la pâte et l’essence d’une société. Philosophie, théologie, arts, phénomènes mystiques extraordinaires, psychanalyse, questions interreligieuses et sensualité se croisent dans un rythme endiablé. Sur ce socle littéraire à haute valeur intellectuelle ajoutée évolue une intrigue où les personnages se rencontrent, s’aiment, s’adorent, se quittent, se détestent et enfin réalisent leur destin en devenant réellement ce qu’ils sont et en rejoignant les bases fondamentales de leur civilisation.
Chez cet auteur nouveau, ô combien érudit et qui se distingue de la médiocrité ambiante , tout tend vers les grands symboles de l’humanité car même la structure de son roman est articulée autour du nombre de 22 chapitres qui renvoient non seulement aux 22 lettres de l’alphabet hébraïque mais encore, sur le plan ésotérique, au 22 arcanes majeurs du Tarot traditionnel de Marseille et au 22 chapitre de l’Apocalypse du bien nommé Saint Jean homonyme de l’auteur.
Ainsi l’on peut constater que chaque arcane majeur du Tarot, par sa symbolique imaginaire, va tisser le récit de chaque chapitre et va permettre de mieux comprendre le titre de l’œuvre entière : la colère de Dieu. Comment cette colère va-t-elle se manifester en touchant l’homme au plus profond de sa sensibilité, en ébranlant son corps et, à travers son corps, ses biens matériels ? Tel est le nœud de l’ intrigue qui, ici, prend la forme d’ une épopée.
A l’instar de la catastrophe advenue à la tour de Babel ; récit que l’on peut trouver dans le tout premier livre de la Bible, la colère de Dieu se manifestera dans le roman de Jean-Noël par une catastrophe métaphoriquement identique touchant cette fois-ci la finance internationale. Un génie, un trader hors du commun, Silas, réussira grâce à ses dons de clairvoyance à détruire et à emporter toutes les structures patiemment construites par les cités financières qui dictent sa marche à notre monde.
Ce chef-d’œuvre est également le lieu d’un questionnement autour du masculin et du féminin ainsi que l’antichambre d’une réflexion relative au nécessaire dialogue qui peut apaiser les rapports entre deux grands blocs mondiaux : la civilisation chrétienne et la civilisation islamique qui émaillent le monde d’aujourd’hui.
Aller au plus profond, creuser le désir, chercher les points communs plutôt que de souligner les différences, choisir la paix plutôt que la guerre ,viser toujours la circulation de la parole, réconcilier l’animus et l’anima, réconcilier la sensualité avec le religieux, telle est la finalité du texte trépidant qui constitue ce roman.
La colère de Dieu
Étrange titre, peut-être trop présomptueux pour un polar « métaphysique » ?
Qu’on ne s’y trompe pas, je fais la part des choses, si l’on parle de Dieu, on rate toujours quelque chose, c’est encore affaire humaine.
Quand on parle de Dieu, finalement, et en l’occurrence de sa colère, on ne peut se référer qu’aux Textes révélés qui nous traversent (que l’on soit athée ou pas) depuis 2000 ans pour les Chrétiens, depuis 1400 ans pour les Musulmans... Et on voyage, à la manière de ce philosophe quelque peu cynique et déjanté, German Sokolsky entre Bruxelles, Londres et Ouarzazate... Ou encore comme ce héros tragique, médium très puissant, Silas, au travers des 22 lames majeures du tarot de Marseille ou encore comme ce jésuite alcoolique au passé libertin, Jorge, qui interroge la tradition qui l’habite depuis le début de son sacerdoce, qui décortique, questionne et critique férocement l’Eglise catholique et apostolique dont il se dit encore le représentant.